Il est vrai que je pourrais avoir envie d’écrire plein de choses. Il est vrai que de base, rien ne m’en empêche. Mais… Je sais pas, je ne peux pas, je n’y arrive pas. Il est vrai que je crois que j’aimerais pouvoir vous écrire tout ce qui me passe par la tête, mais je me l’interdis. Trop personnel. Trop pathétique. Je ne m’apitoie pas sur mon sort, ce serait trop de fatalisme pour moi. Et je sais que si j’écrivais ici (ou ailleurs), cela me donnerait l’impression d’attirer votre pitié (même si vous vous défendrez d’une telle chose). Mais le fait est là. Malgré tout le « soutien », tout l’entourage dont je bénéficie, je me sens plus seule que jamais. Et rien de ce qu’on pourra faire changera cette impression. Le plus amusant dans l’histoire, c’est que plus on se « soucie » de moi, et plus j’ai envie d’être seule. Parce que je ne partage pas/peu/plus. Parce que c’est déjà suffisamment difficile d’aller mieux pour soi-même, ça l’est 1000 fois plus face à un public. On peut facilement se mentir à soi-même, mais pas aux gens qui nous entourent. Surtout quand on sent la pression du « il faut que t’ailles mieux mais prends ton temps » même si c’est pavé de bonnes intentions. Ce n’est pas que ça m’irrite (encore que, peut-être que ça me heurte, allez savoir), c’est juste qu’il y a pas mal de moments où je n’ai pas envie de prétendre ou tout du moins, pas encore alors je me terre dans ma tête en attendant que ça se passe.
L’autre chose amusante finalement, c’est que ce semblant d’article commence à devenir bien trop personnel. Même si pour certains, cet article apparaîtra comme quelque peu sibyllin.
Mais le fait est là, I can’t get over it mais je me dis tentons au moins de faire bonne figure. Le chapitre ne sera peut-être jamais clos pour moi (pour diverses raisons que je ne peux exposer ici et qui parfois sont plus sur la base du ressenti donc difficile à mettre en mots ou en paroles) mais je pourrais peut-être réussir à me convaincre, prétendre que c’est le cas et faire semblant d’y croire. Et du coup, vous convaincre vous aussi.
Bref. Merci quand même d’être là. Merci quand même pour ce que vous faîtes. Mais étrangement, je suis dans des situations étranges qui ont tendance à s’annuler : je me sens seule / j’ai besoin d’être seule / j’ai besoin de vous. Et étonnamment, quand je fais un pas en avant, j’en fais deux autres en arrière. Parce que j’avance lentement. Et qu’on veut me faire avancer trop vite. Alors, je fais machine arrière.
Alors je conclurai sur cette contradiction :
Leave me alone but don’t let me down.
(et aussi, je sens que d’ici quelques heures, je regretterai d’avoir posté cet article bien trop personnel, qu’il finira peut-être par disparaître parce que normalement, je m’interdis ce genre d’article. Il y a des jours où je voudrais que ce blog soit moins lu et connu que de moi, parce que généralement, je n’aime pas parler de mes propres écrits en vrai. Mais on peut pas tout avoir. On va dire que ce sont les risques du métier (genre))

