Je sais pas pourquoi je me suis mise à réfléchir là-dessus. Et, plus je l’entend ce terme et plus j’ai du mal à l’intégrer.
Je m’explique. A partir de quand peut-on décréter qu’un(e) ami(e) est meilleur(e) qu’un(e) autre? Non mais c’est vrai, peut-être peut-on dire ça quand on ressent plus d’affinité avec cette personne là qu’avec une autre. Ou peut-être parce qu’on se sent plus à l’aise, qu’on a plus d’atômes crochus avec…. Mmmh. Je trouve que c’est difficile de capter ce genre de choses.

C’est pas compliqué. Il y a peu, je dirais maintenant 3-4 ans. J’étais « adepte » de ce genre de phrase. A une époque, je me rappelle très précisément que je présentais certaines de mes copines comme mes meilleures amies. En particulier une. Oh, à l’époque je le pensais vraiment. Et elle aussi je pense. C’est fou ce que j’ai pu être naïve… Vous savez, la fameuse histoire du « rien ne nous séparera », « je te le promet, tu seras la marraine de mon premier enfant », etc. Et puis un jour, la réalité vous frappe de plein fouet. Si vous étiez sa meilleure amie à l’époque, c’était par raison de commodité. Quand je dis ça, c’est peut-être de la rancoeur de ma part, mais bon, c’est très nettement l’impression que j’ai eu. En clair, j’ai repiqué une classe et nos rapports se sont tout simplement dissipés comme par enchantement. En fait, elle s’est rapprochée d’une autre fille, avec qui elle s’entendait très bien aussi auparavant, sauf qu’en quelque sorte, elle a été à « ma » place (je dis bien que je raccourcie les faits et dis vulgairement les choses). Alors je ne vous raconte même pas quand nous n’étions plus dans le même établissement. En fin de compte, je n’avais plus rien à lui dire. D’un côté, il faut une évolution à tout relation. Mais d’un autre côté, peut-être que si je n’avais pas repiqué, cette relation aurait pu être tout autre?
Mais que penser de cela? C’est vrai, si cette relation avait continué, aurait-elle vraiment été sincère?

Maintenant, quand je vois l’état actuel des choses, je me dis que je n’ai rien perdu. Mis à part le fait de dire que oui, moi aussi j’ai des meilleures amies avec qui je fais les 400 coups. Mais non, ce n’est pas le cas.
Est-ce que cela me manque? C’est difficile à dire. Mais je ne pense pas que cela me manque. Certes, je suis un peu nostalgique de l’époque où j’en avais, ces filles à qui l’on dit tout, on raconte tout. Mais bon, on se fait à tout. Et puis, je n’éprouve plus réellement le besoin de raconter ma vie à quelqu’un, et bien non, maintenant, je la raconte à une seule personne, mon homme, qui d’ailleurs a bien de la patience à m’écouter raconter des détails insignifiants de journée.

A la rigueur, ce qui pourrait me manquer, c’est de ne plus avoir de personne à appeler quand j’ai envie d’aller faire un tour en ville comme ça. Les sorties coup de tête, je n’en fais plus vraiment. Les personnes avec qui je faisais cela sont toutes parties ou presque. Je n’ai plus de meilleur(e)s ami(e)s, je n’ai plus que quelques bons amis qui se comptent sur les doigts d’une seule main. Je ne sais pas ce que j’ai fait de travers pour qu’ils se « détachent » tous ou presque.

M’enfin, voilà que j’ai fait un article triste à mourir. C’est à la limite de se demander si j’ai une vie 🙂
Mais je vous assure que j’en ai une.
Et puis de toute façon, mon homme, il fait tout à la fois… Que demande le peuple ^___^

Il y a même pas quelques minutes, j’en discutais avec un pote sur msn. Bien que je le savais depuis un moment, même depuis que je le connais, il m’a redit qu’il était contre la fidélité.
Plus j’y pense, plus je me dis que ça me parait totalement aberrant.

Je m’explique. Pour moi, ça ne me viendrait même pas à l’idée d’être infidéle. Je pars du fait que quand on aime quelqu’un, on n’a plus besoin de rien, parce que comme on l’aime, on a tout ce dont on a besoin. Et donc, le fait d’aller voir ailleurs, signifierait qu’il y a un manque à combler quelque part. Le fait de ne pas être totalement satisfait de celui qu’on aime, ne serait-il pas le signe qu’on ne l’aime plus vraiment comme il est?

Pfff. Réfléchir à froid sur l’intérêt de la fidélité est un exercice pas tout à fait facile. On tombe facilement dans le niais. Et je m’efforce de l’éviter.
Je considère qu’on n’a pas à demander à quelqu’un d’être fidéle car pour moi, cela me semble tellement logique de l’être qu’il me semble totalement surréaliste de le demander.

Celui avec qui je discutais m’affirmait qu’il n’était pas le seul à rechercher cela. Qu’il irait même jusqu’à pousser ses copines à être infidèles. Pour lui, quand on aime quelqu’un et qu’on est certain de ses sentiments, on peut le laisser faire ce qu’il veut, parce que c’est sa vie.

Je sais pas. Ca me brouille les idées et j’arrive pas à écrire correctement. Mais pour moi, une chose est certaine, c’est qu’il me semble que la fidélité n’a rien de bizarre. Ni de vieux jeu.
Pour moi, elle vient naturellement quand on est bien avec la personne qu’on aime.