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Publié le 1 février 2008, par dans Réflexions.

C’est pas comme si je ne le savais pas déjà.
C’est juste que je l’ai réellement réalisé aujourd’hui. Et en fait, ça fait très bizarre de s’en rendre réellement compte.

Ne vous inquiétez pas, aux dernières nouvelles, il n’y a rien de grave dans ce que je vais raconter. Je vous préviens tout de suite pour limiter tout de même l’inquiétude que vous pourriez avoir envers moi.

Mais bref.
Donc, aujourd’hui c’était une journée comme tous les jours (merci poc de lancer des banalités comme telles). Hormis le fait qu’il faisait plus froid que les jours précédents, un vent horrible et gelé.
Ce midi, je suis allée manger avec mes parents, ma tante et ma cousine dans un petit restaurant très sympathique qui ne sert que des plats avec des pommes de terre au four.

C’était très bon, on mange très bien, on finit notre assiette.

Donc le serveur débarrasse la table, retire nos assiettes. Il revient, nous donne la liste des desserts. C’est là que d’un coup, ma mère allait dire quelque chose, et je vois littéralement du sang jaillir de son nez. Mais réellement. Une fontaine d’un coup. Sans raison. Bien sûr, ma mère se met à paniquer, elle ne comprends pas ce qui lui arrive, a plein de sang qui coule d’une de ses narines, qui entre dans sa bouche, qui la trempe totalement. J’accompagne ma mère au toilette du restaurant, où on tente tant bien que mal d’arrêter le saignement. Sauf que ça s’arrête pas. Ca n’arrête pas de couler comme de l’eau. Un serveur du restaurant nous donne deux mèches de la boite de 1ers secours.

Je les pose sur ma mère. En 5 sec top chrono, les mèches sont pleines, et ça recoule comme une fontaine. Pis ça se calme un peu. Ma mère pense retourner à table. A peine arrivée à table, ça rejaillit. On peut la suivre à la trace, il y a du sang par terre, sur le mur près des toilettes.
Et on finit donc par appeler les pompiers.

Bon ne vous inquétez donc pas, à l’heure actuelle, ça va bien, elle a rendez-vous demain matin tôt avec le médecin. Mais pour le moment, le saignement n’a pas repris.

C’était juste pour vous mettre un peu dans l’ambiance, l’état d’esprit dans lequel je suis actuellement.

Au final, nous ne sommes rien.
C’est dans des situations pareilles qu’on se rend compte qu’en fait, dès que quelque chose sort de nos connaissances, on est totalement démuni. On ne sait plus/pas quoi faire. Même si apparemment, ce n’était rien de grave.
Sur le coup, on imagine plein de choses. Et bien sûr, des choses graves, sinon, ce serait pas drôle quoi. J’étais déjà paniquée à l’idée que ma mère se fasse hospitaliser. Paniquée à l’idée que ce soit quelque chose de grave. Et paniquée de voir autant de sang s’écouler sans s’arrêter.

Je me rends compte que j’ai du mal à mettre mes idées sur « papier » là. Je crois que c’est encore trop proche pour que j’arrive réellement à en dire quelque chose.
Mais je me rends compte que la vie, c’est vraiment trop fragile.
On se sent fort, on se sent vivant.
Tu parles, la moindre poussière dans les rouages fout tout en l’air.

Bref.
Je crois que je suis secouée.

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