Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas enquiquiné avec mes réflexions à la con. Ca faisait longtemps que je n’avais pas vraiment parlé de mes pensées idiotes. Et je sais pas, je crois qu’aujourd’hui, j’ai envie de sortir quelques conneries qui flottent dans mon esprit depuis quelques temps. Un article finalement hautement égocentrique et je ne vais pas oser compter le nombre de fois où je vais écrire « je » (ou « on » pour faire changer du je). Et que genre, dans deux jours, je vais relire cet article et je vais me demander ce qui m’a pris de publier un pareil truc. M’enfin…
Je ne prétendrais pas que mes bas ont été les plus bas qu’on puisse imaginer. Mais toutes proportions gardées, à mon échelle, j’ai jamais été aussi bas. Mais ce bas, aujourd’hui, me rappelle certaines choses. Finalement, ce bas, cette étape, je pourrais dire qu’elle a été bénéfique. Je sais ce que je ne veux plus. Je sais que je ne veux plus m’oublier. Que je n’ai pas à m’effacer pour que l’autre puisse exister (inconsciemment, ou pas). Que ma personnalité est très bien comme elle est, qu’elle n’a pas à être remodelée. Que je n’ai pas à changer pour rentrer dans un quelconque moule. Que je n’ai pas à placer les besoins de l’autre avant mes propres besoins. Ce qui est con, c’est qu’on ait besoin de se prendre une porte dans la gueule pour se rendre compte d’évidences. Parce que quand on est dedans, on ne s’en rend pas compte. Et pourtant, dieu seul sait que les signaux étaient déjà bien visibles. Mais non, on préfère avoir la lâcheté de les ignorer. Parce que c’est plus simple, plus facile, moins contraignant, on apprécie son petit confort et ce serait dommage de tout bousculer. Surtout quand on se rend compte avec le temps, qu’on avait pensé à partir, avant. Bien avant qu’on nous demande de partir. Mais on a eu la bêtise d’y croire. Que ce n’était que passager. Ou qu’on se trompait. Alors on reste. Et on s’oublie. On écoute son coeur, et pas sa tête. Et aujourd’hui, on se dit qu’on a été vraiment stupide et qu’en plus, on trouve le moyen d’avoir été surprise quand c’est arrivé.
Alors on creuse. On descend. On s’enterre. On ressasse. On ne comprend pas. Et on s’oublie de nouveau. On trouve le moyen de s’inquiéter pour l’autre. Encore une fois, on le fait passer avant nous-même. Puis on se recroqueville de nouveau sur nous-même. On est entouré, mais on est seul. On est ailleurs. On ne sait pas par où commencer pour se reconstruire. Parce qu’on n’a toujours pas trouvé à quel moment tout a basculé. Le temps passe. On laisse faire.
Puis on remonte. On redécouvre des choses. On voit des évènements sous un autre angle. Avec cette fois-ci tout le recul nécessaire, cette fameuse objectivité qu’on avait perdu. On se juge. On le juge. On ouvre les yeux. Toutes les choses qu’on laissait passer remontent bien plus violemment. On écoute sa tête et le coeur se panse. Après les sentiments, le ressentiment fait place. Toutes les choses que le coeur a tu pendant x années, le cerveau les fait remonter. Et la raison nous fait dire qu’aujourd’hui, on est bien mieux ainsi. Et on se retrouve enfin. Après cet engourdissement d’x années, quel bien fou. Et on se demande comment on a pu s’oublier pendant autant de temps. Comment, malgré un caractère de merde, on a pu laisser faire tout ça. Mais vraiment, le principal, c’est de se redécouvrir. De reprendre possession de son soi. Ca parait con à dire mais je vous jure que ceux qui sont passés par tout ça savent exactement de quoi je parle.
En même temps, notre entourage s’affine. L’âge (lol) nous fait comprendre que les ‘vrais’ amis, on n’en a pas beaucoup dans une vie. Et que ces relations sont à chérir et qu’on n’a pas à laisser quelqu’un se mettre en travers. Je suis fautive. J’ai laissé partir des gens que je n’aurais pas dû. Mais le temps, les circonstances font qu’aujourd’hui, j’ai la chance qu’ils soient revenus. Les moments bas nous font aussi réaliser la préciosité et la richesse de certaines relations (ouais je suis en train de faire une déclaration d’amitié à mes amis – sortez les violons – qui devraient se reconnaître si tant est qu’ils supportent encore mes indigestes textes).
Aujourd’hui, je suis dans mes hauts. L’amertume se fait petit à petit plus légère mais je ne pardonnerai pas. Ce que je sais, c’est que je suis bien. Que je ne me sens plus seule. Et qu’on est de nouveau plusieurs dans ma tête. Que je rigole de nouveau pour n’importe quoi. Que je re-raconte des conneries encore plus absurdes que moi. Que la vie a repris son cours. Et que je suis de nouveau moi.
Bip.

