Voyant le succès de 50 shades of Grey et ne comprenant pas ce dernier, je me suis dit qu’il « fallait » que je le lise.
Je ne sais pas quoi dire face à ce livre. Ca me fait d’ailleurs presque mal d’appeler ça un livre tellement il est mauvais. Sérieusement, il est écrit avec les pieds et encore, je me dis que même des pieds pourraient faire mieux tellement c’est mauvais. Sérieux, si ça, ça se vend, on devrait réunir tous mes articles de blog pour en faire un bouquin.
Alors je me dis que c’est peut-être le côté cul qui fait vendre. Et bah euh… Même ça, c’est moisi. Les gens qui te vendent ça comme une plongée dans le monde SM, j’ai envie de leur dire… Ouais le SM à la papa et à la maman. Ca fait même pas monter la chaleur d’un iota tellement c’est… mal écrit.
Je vous parle même pas de la profondeur des personnages (sans mauvais jeu de mots ahahaha – pardon). Anastasia Steele, une oie un peu trop blanche (que ça en est pas crédible) et complètement risible (si vous le lisez, vous devriez compter le nombre de fois où elle dit « Oh mon dieu », « putain », « qu’est-ce que c’est érotique », c’est effarant) et Christian Grey a autant de profondeur qu’une pierre, une caricature du gars mystérieux, sombre et… En fait, c’est Christian Troy dans Nip/Tuck avec le côté « dominateur » taré en plus.
Et puis l’histoire… Elle a rien de transcendant. Au point que j’ai pas spécialement envie de lire le tome 2 et 3 parce que je me dis que si c’est du même acabit, mes yeux vont pleurer du sang.
Il faut qu’on m’explique comment on peut apprécier ce livre. Parce qu’en fait, de base, il est tellement mal écrit qu’on ne peut pas « apprécier » le reste. En tout cas, moi, ça me bloque totalement. Et le drame avec ce livre, c’est qu’il a lancé un « courant », le mummy-porn. Et qu’à cause du succès de 50 shades, on se retrouve avec… « Dévoile-moi ».
Je l’ai donc aussi lu (parfois je me demande pourquoi je perds mon temps à lire des conneries pareilles mais bon…). Dévoile-moi fait aussi parti d’une trilogie (Crossfire) comme 50 shades. Et d’une manière générale, l’histoire suit la même trame que 50 shades.
Genre, dans 50 shades, quand Ana rencontre Christian pour la première fois, elle se retrouve à quatre pattes par terre parce qu’elle tombe en entrant dans son bureau. Dans Dévoile-moi, Eva (Tramell) se retrouve par terre aussi dans le hall de l’immeuble où elle travaille quand elle rencontre pour la première fois Gideon (Cross). Bizarre bizarre. Eva vit aussi en colocation avec son meilleur ami. Gideon est richissime comme Christian. La différence ici c’est qu’Eva est clairement moins oie blanche qu’Ana mais bon. On nous parle aussi de dominant et de soumise mais on va pas plus loin dans le 1er tome.
Les deux héros ont un passé tourmenté. On découvre celui d’Eva dans le tome 1 mais pas celui de Gideon.
Là où Dévoile-moi devient plus intéressant que 50 shades c’est qu’il est mieux écrit. Etant donné le niveau de 50 shades, c’était vraiment pas dur. Parce que pour Dévoile-moi, y a aussi beaucoup de passages ridicules et écrits comme on parlerait mais ça passe quand même mieux que 50 shades. De ce fait, la lecture s’en trouve facilitée. Les personnages ont un poil plus de profondeur que dans 50 shades et de ce fait, on a presque envie de lire le tome 2 pour savoir ce qui arrive aux perso.
Mais bon. Ca reste des livres moisis. Mais complètement moisis. Ce qui m’attriste dans ce phénomène c’est que des bouquins pareils se vendent à des millions d’exemplaires et qu’à côté, il y a d’excellents bouquins qui ne se vendent pas. Et tout ça pour quoi ?
Pour quelques pauvres scènes de cul pas tellement affriolantes, un vocabulaire complètement pauvre et un style carrément absent. Le genre de littérature (si tant est qu’on puisse appeler ça de la littérature) qui me fait saigner les yeux. C’est presque douloureux de lire ce genre d’écrits. Parce qu’en fait, ça me fait mal pour la langue française. Et je crois que je reste complètement ahurie que même en France, on a érigé (pas de jeu de mots hein) ça en best-seller.
Franchement. Gardez votre argent et allez voir ailleurs.

