Bon. Comment faire court. Akikazu était à Paris toute la semaine dernière. Après une semaine de crapahutage dans tout Paris (sérieusement, elle m’a fait prendre le tram ET le rer, à moi, non mais franchement…), on s’est dit qu’on méritait bien un petit moment plaisir.
Et quoi d’autre de mieux qu’un thé chez Ladurée (oui je précise le fait qu’on ait pris qu’un thé car franchement, le reste est quand même un poil cher… Si si je vous jure). Et pas n’importe lequel, celui qui se trouve sur les Champs Elysées.
Alors d’abord, on passe acheter des macarons (enfin je dis on mais le on c’est que Akikazu hein mais pour faire style, je dis « on », quoique j’aurai pu pousser le bouchon plus loin en disant « nous » n’est-ce pas, bref) puis on se dirige vers le salon de thé. On attend un peu. Une dame arrive, on lui dit qu’on est deux, et pouf nous voilà installées.
A ce moment-là, on n’avait pas encore décidé qu’on n’allait prendre qu’un thé, on regarde quand même la carte parce que sur la carte à l’extérieur, y a pas les thés d’affiché (ou alors on est bigleuse). Et là on voit le prix des thés, et comme on est deux nanas raisonnables, on prend du coup que des thés et rien à manger (même si j’avais l’estomac dans les talons).
Je me prends un thé Oolong à la violette. Parce que moi, dès que je vois le mot violette, je deviens à moitié hystérique. Akikazu opte pour le thé Marie-Antoinette. Jusque là, tout va bien. On est vite servies. Un monsieur apporte deux théières, nous le sert dans la tasse, et nous met la tasse devant nous.
Evidemment, en deux bonnes nanas, on papote, on papote. Les théières se vident. Et on continue de papoter, car on se dit que l’addition va bien finir par arriver. Et en fait non, au bout de 20min Akikazu finit par la demander. Alors ok, le truc bien c’est que du coup, on ne sent pas qu’on veut nous mettre dehors mais d’un autre côté, quand même quoi…
Et on se dit que si on la demande, le serveur sera attentif au fait qu’on ait payé ou non. Tu parles, Charles. Je prends la monnaie d’Akikazu pour y mettre mon billet de 20. Donc j’attends environ 7€ de monnaie. Quand même. 10min, 20min, 30min passent. Je ne tiens plus. Les serveurs virevoltent sans nous voir. Même pas la peine d’essayer d’accrocher leurs regards, ils ne nous regardent pas.
Je me lève et je vais attendre près du « comptoir ». C’est la 4ème dimension, des serveurs passent à côté de moi sans me calculer. WTF ???
Et là enfin, celui qui s’était occupé de notre table daigne lever les yeux vers nous, et limite on le sent horrifié (ou mortifié) par l’idée que nous nous sommes levées pour payer. Bah je suis navrée mon gars, mais j’allais pas attendre 1h que tu daignes venir me rendre ma monnaie. Et il nous fait donc signe qu’il arrive. Il arrive, regarde l’addition, tripote la caisse, ouvre son portefeuille à monnaie et me rend ma monnaie. Alors, je me dis que s’il avait pu me gifler d’avoir fait l’affront de me lever il l’aurait fait. Parce que son antipathique au revoir me reste en travers de la gorge, et même pas un merci et ou un bonne journée.
Je dois être trop utopique d’espérer un minimum de service dans ce genre d’endroit. Ok, on était sur les champs élysées, ok, c’était les vacances. Mais merde. Faut pas pousser. Car du coup, je sais que si je dois y retourner un jour, ce sera clairement à reculons. Car même si le thé est bon, j’aime pas être prise pour une conne.
Sur ce coup-là, je suis bien loin de tirer mon chapeau à Ladurée.
En fait, c’était ma première fois, et du coup, je suis doublement déçue. Pfff, massacreur d’illusions.

