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Publié le 24 juin 2010, par dans Jeux Vidéos & Actus.

Heavy Rain PS3Et oui, aujourd’hui, on inaugure. Un petit test sur PS3 !

Non, je n’ai pas de PS3 mais Monsieur Phaedren de Lvlup.fr s’est fendu d’un petit test pour moi. Il a été gentil comme tout car il a suivi exactement ma façon de procéder habituelle. J’imagine que ça a du le frustrer légèrement de ne pas avoir pu aller plus en profondeur comme il le fait habituellement pour Lvlup.fr.

Mais que voulez-vous, nous ne sommes pas sur un blog purement de jeux vidéos, du coup, j’essaye toujours de faire en sorte de vous parler de jeux vidéos tout en restant légère. Sinon, vous iriez directement voir les sites spécialisés pour avoir plus de détails !

Mais malgré tout, vous allez avoir droit quand même à un test un peu plus fouillé que je ne le fais ! Je laisse donc la parole à Phaedren 🙂

Musique

La musique dans Heavy rain est une musique pas d’ambiance mais de soutenance , elle change en fonction de l’action et soutient vraiment bien les moments de stress comme les moments de bonheur…
De bonne facture elle est principalement symphonique, parfois on la remarque à peine mais elle est suffisamment présente pour ne pas saouler mais elle est toujours bien posée sur les évènements.

Les bruitages comme le souffle court d’Ethan, mais aussi lors de ses absences et les bruits blancs donnent beaucoup de force aux scènes de stress.
On n’oublie pas la pluie qui en tant qu’acteur principal, est une musique omniprésente qui donne une musicalité spéciale au jeu

Graphisme

HR oscille entre le très beau et parfois le moins bon, les décors sont vraiment travaillés, les effets de pluie et lumières sont vraiment sympa. Par contre la volonté d’avoir des perso hyper réalistes est parfois cassée par des textures trop lisses et luisantes… Dommage, globalement de très bonne facture, on voit parfois des bugs d’affichage, genre des perso qui font pas le bon mouvement ou autres, mais c’est rare !

Jouabilité

Elle est hyper particulière, basé sur des QTE elle demande souvent au joueur d’être réactif, parfois aussi on doit maintenir plusieurs bouton en même temps pour simuler l’inconfort de la situation que vit le personnage. Utilisant aussi le Sixaxis… Globalement la manière de jouer se veut reproduire les mouvements qu’on ferait naturellement. Pas forcement évident, il faut un temps d’adaptation, et parfois on ne sait pas quel picto correspond à quelle action… Globalement il faut un petit moment pour s’y mettre mais quand on est dans le jeu c’est pas mal.

Par contre le déplacement du perso me fait penser à Resident Evil 1 (il est en fonction des caméra) et ça casse souvent la fluidité de jeu. Les persos réagissent pas comme on le voudrait genre on ne peut pas courir a volonté… On a un nombre d’interaction limité et c’est frustrant car on voudrait faire bien plus !

Scénario

L’origami killer est un sérial killer aux méthodes reconnaissables, on incarne tour à tour 4 personnages qui feront avancer l’intrigue en fonction des choix que l’on va faire dans le jeu. En premier : Ethan, un architecte dont la famille a été touchée par un drame, leur fils ainé s’est fait écrasé devant leur yeux… Homme divorcé et ayant des absences, il est le vecteur de l’histoire : son deuxième fils a été enlevé par le tueur aux origami et il se demande s’il n’est pas le tueur. Jayden est un officier du FBI accro à la drogue et équipé d’un matos technologique digne de Matrix, Scott Shelby un vieux détective engagé par les victimes du tueur et Madison une photographe… Chacun d’entre fera avancer l’enquête par des points de vue différents tout en se croisant, ils subiront des épreuves pour déterminer jusqu’où ils sont prêt à aller pour ceux qu’ils aiment..

Durée de vie

Heavy Rain se finit en 7 à 8 heures, et peut être recommencé pour voir les embranchements possibles sachant qu’il y a plusieurs fins différentes. Cependant on voit assez vite les choix déterminants pour l’histoire ou non. Sachant qu’il s’agit plus de story telling la rejouabilité n’est pas grande, surtout quand on connait déjà l’histoire

Conclusion

Heavy rain est une expérience vidéoludique, pas tout à fait un jeu, pas tout à fait un film. Heavy rain tente de se détacher de l’interface classique du jeu, pour y revenir à grand pas tout d’un coup coupant par la même notre suspension of disbelieve… Par exemple quand on commence à vivre la souffrance d’Ethan, Jayden sort son attirail holographique de fou qui nous coupe complétement de la plongée dans les sentiments que souhaite QuanticDream. Etrange et parfois malvenu, Heavy rain casse les codes pour mieux nous ressortir des clichés : comme Shelby véritable caricature du détective par exemple…
En voulant innover, Heavy rain ose parfois trop en nous demandant d’apprécier des moments de rien où Ethan joue avec son fils, puis nous ressert du clichés bon marché d’hollywood.

Heavy rain navigue entre deux eaux, mais la tentative est à saluer… Clairement c’est un jeu qui demande beaucoup d’effort au joueur, et qui prend le pari de toucher des strates de sentiments plus complexes que les sentiments primaires sollicités généralement dans le JV. Commettant l’erreur de croire qu’on a tous le même vécu et la même approche sentimentale (comment apprécier un moment où on berce un enfant si on l’a pas fait soi-même ?), et n’arrêtant pas de nous plonger dans notre moi intérieur, puis de nous en ressortir avec des passages clairement gameplay de jeu vidéo, Heavy rain vous demandera sans cesse de vous replonger dans son univers : si vous y arrivez, vous rentrerez dans une oeuvre touchante et innovante qui a le mérite d’explorer un pan autre du JV. Si vous n’arrivez pas à faire cette gymnastique complexe, vous trouverez le jeu assez fade, limité et parfois ennuyeux.

Et on dit merci à Monsieur Phaedren !

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